Une école
française a franchi le pas !
21 novembre 2016 / par Diane Bayle
Crédit Photo : Radio France – Rafaela Biry-Vicente
L’idée avait séduit beaucoup de Français lorsque
l’information avait été diffusée : à Batltimore aux Etats-Unis, remplacer les
heures de retenue par des heures de méditation, avait connu un véritable
succès. Une professeure du collège De Gaulle De Jeumont, dans le Nord, a décidé
de créer une salle dédiée à la méditation… que l’on soit puni ou pas.
Renforcer le mental plutôt que l’affaiblir
C’est une vague sur laquelle surfent les USA et les pays
nordiques depuis bien longtemps : mettre le bien-être, le coaching et la
méditation au centre de nos modes de vie trop cadencés. Que ce soit pour les
salariés trop stressés ou les élèves un peu turbulents, des salles de
méditation existent pour permettre à tous de se recentrer, de faire le vide et
d’évacuer un mal-être passager, pour être plus efficace ensuite. Ce système
fait lentement son nid dans notre mode de pensée européen encore trop
terre-à-terre, ou soumis à des règles strictes au quotidien. Dans le Nord de la
France, Marie-Aude Lanniaux, enseignante à l’Université de Valenciennes et
professeure de français au collège De Gaulle De Jeumont, a toujours été attirée
par la méditation et ses bienfaits…depuis quelques années déjà, elle débute la
semaine par cinq à dix minutes de « concentration » sur soi-même, pour évacuer
les mauvaises tensions des élèves ou juste les préparer à la concentration.
Une bulle de bonheur, à l’abri de la colère…
Assis ou allongés sur leur tapis rose, les élèves punis ont
maintenant le privilège de se remettre en question ou juste de se calmer dans
le plus grand silence d’une salle qui leur est entièrement dédiée. A l’entrée,
un panneau indique « Ne pas déranger, méditation en cours, bonheur et
bien-être en téléchargement ». Pendant vingt minutes, les collégiens
détendent leurs corps pour alléger leur esprit, car ici, la culpabilité ou
l’ennui ne sont plus utilisés pour faire passer un message. Efficace et très
encouragée, la création de cette petite « cellule de crise » a eu des effets
positifs directs sur les adolescents, qui avouent eux-mêmes se sentir mieux
dans leur peau. Dans une société où la performance est une priorité, apprendre
le self-control aux enfants est un bon moyen d’augmenter leurs capacités. Ils
pourraient même servir d’exemple à leurs parents parfois surmenés et trop
exigeants. À bon entendeur…