mercredi 16 mai 2012

Pardon 1 - Par le Don


Il est nécessaire de revoir la définition du mot pardon et peut-être de trouver un autre mot car pardonner une faute justement impardonnable peut paraître impossible.

Je ne peux pas pardonner parce qu’une situation insoutenable, injustifiée ou imméritée a créé en moi une colère que je n’arrive pas à réprimer même des années plus tard. Et c’est pour cela que pendant des siècles il y a toujours eu des guerres. C’est sûr que sur le plan humain il est difficile, voir impossible, de pardonner.

Pardonner signifie littéralement « par le don de Dieu ». Seulement pendant des siècles on est parti sur des bases faussés Jésus était censé venir remettre tout en place et il l’a fait.
« Est-il plus aisé de dire à un pécheur, vas, tes pêchés te sont pardonnés que de dire au paralytique lève-toi et marche ? » Et le paralytique s’est mis à marcher. Pourquoi cela se passait-il ? Parc que Jésus avait élevé son niveau de conscience, il n’était plus dans la conscience humaine, terre à terre. Humainement, je ne peux pardonner, en élevant ma conscience je le peux. Actuellement, il y a de plus en plus de guérisons, du corps et de l’esprit, parce que justement le niveau de conscience est entrain de s’élever.

Il n’y a pas moi qui pardonne, il n’y a pas un Dieu qui pardonne, cela est une distorsion de la vérité. Si j’étais humainement capable de pardonner ou s’il y avait un Dieu qui pardonnerait tout, le monde ne serait pas tel qu’il est. Parce que si toutes fautes étaient pardonnées, il n’y aurait plus de fautes. Il suffit de regarder autour de soi pour constater que ce Dieu qui pardonne tout et qui est Amour infini n’existe pas. En réalité, il n’existe pas et il existe en même temps. Il n’existe pas en tant que Dieu, divinité toute puissante, sinon son action serait visible et le monde serait rempli d’Amour. Par contre, il existe réellement en tant qu’état de conscience. Cet état de conscience, Jésus l’appelle Père et en même temps il dit qu’il est le fils de l’homme. Je vois tout de suite les théologiens se réveiller et bondirent de  leur siège. C’est pour cela qu’il est important de s’arrêter aux mots.

Ce que nous avons appelé Dieu et que Jésus appelle Père est un état de conscience. État de conscience signifie à la fois « être conscient » et « être en conscience ». Quand Jésus dit, par exemple « Je suis la lumière du monde », il est à la fois conscient d’être cette lumière, conscient parce qu’il s’en rend compte, parce qu’il le vit et il est la lumière en conscience parce que la lumière éclaire et ce qu’il dit et ce qu’il fait éclaire tous ceux qu’il rencontre.

Et Jésus dit aussi « Vous, vous êtes la lumière du monde ». Mais, à la grande différence de Jésus, c’est que, peut-être, même si nous croyons que c’est possible, nous n’en sommes pas conscients parce que notre conscience est trop terre à terre. Je suis dans ma chambre, les volets fermés, un rai de lumière passe en haut du volet. Cela, c’est l’enseignement religieux qui me parle de la lumière sans jamais me la montrer. Et là, dans cet environnement tout noir, je vois juste suffisamment pour ne pas me cogner, et encore. Quand je me cogne, on me dit, c’est ta faute, tu as péché, tu dois demander pardon. Mais je n’ai pas vu l’obstacle, j’étais dans le noir (état de conscience ordinaire). Dans cet état de conscience ordinaire « on » m’a appris que le problème venait de l’autre.

Et pourtant, s’il y a un voyou en face de moi, c’est peut-être parce que j’ai dix robes que je ne mettrais jamais, (ou un 4x4x pour aller en ville). Je l’ai acheté parce que je ne sais pas comment dépassé l’argent que j’ai en trop. Et comme j’ai dix robes en trop, il faut que je m’achète une armoire pour les ranger. Et là, je me retrouve devant un homme qualifié de voyou, parce que lui ne peut rien s’acheter, alors il vole. Dans cet exemple, je ne juge personne, parce que personne ne nous appris à voir les choses de cette manière. Je vais encore donner un exemple frappant. Savez une des raisons du chômage ? C’est que nous voulons tout acheter moins cher tout en gagnant plus.  C’est impossible. Alors que fait l’entreprise, elle délocalise...

Ces deux exemples pour montrer que tout est lié, que toute cause produit un effet et que même si je mets le voleur en prison, il y en aura un autre qui arrivera parce que moi j’ai trop et lui pas assez. Alors peut-être que je dois pardonner au voleur ce manque du trop que j’avais. Parce nous seulement, il y a la loi de cause à effet, mais aussi cette loi qui fait que nous sommes tous liés et que mon pardon du voleur va engendrer le pardon de son père qui était alcoolique. Son père est devenu alcoolique parce qu’il a dû tuer un « ennemi » dans une guerre…

Dans cette petite démonstration, nous voyons que celui que nous jugeons coupable est celui qui a commis l’acte, mais comment en est-il arrivé là ?

Même en sachant cela, pardonner à l’autre ce n’est pas facile. Et si on se pardonnait à soi-même…

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